Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Chantal Villotta Germain, DRH RSE et experte en santé au travail, passionnée par la santé globale et la qualité de vie et des conditions de travail.
Mon parcours m’a amenée à accompagner les organisations dans la structuration de leurs démarches de prévention primaire, dans la réflexion sur le travail réel et dans la création d’environnements qui permettent à chacun de bien faire et bien vivre son travail.
Je veille à articuler la santé des personnes avec la performance des organisations dans une approche systémique, fondée sur la responsabilité partagée, la régulation du travail et la robustesse collective.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Comité Ethique de SAMED ?
J’ai souhaité rejoindre ce comité parce que SAMED propose une démarche structurée, éthique et professionnelle pour des pratiques de soin non conventionnelles, ce qui manquait jusque-là. Mon engagement au sein du comité sera de veiller à ce que ces approches s’intègrent pleinement dans une vision systémique de la santé au travail, c’est-à-dire qui relie l’individuel et le collectif, l’organisation, l’environnement et la personne, et de soutenir leur inclusion dans les stratégies de prévention en entreprise et dans les politiques de Qualité de vie au Travail.
J’ai trop souvent observé, dans les entreprises, des approches de bien-être ou de développement personnel déconnectées des démarches de santé au travail et de prévention primaire, voire utilisées pour compenser les effets d’un environnement de travail dégradé.
Ce comité me permet d’apporter ma contribution pour enfin encadrer ces pratiques, les inscrire dans une logique éthique, responsable et complémentaire, sans dédouaner les organisations de leur devoir d’agir sur les causes profondes.
Je m’y engage aussi à titre personnel, car je m’intéresse depuis longtemps à ces approches et crois à leur potentiel dès lors qu’elles s’articulent avec une médecine intégrative et une véritable politique de santé globale.
C’est ce lien entre l’individuel et le collectif, entre l’accompagnement des personnes et la transformation des organisations, que je veille à préserver dans mes travaux au sein du comité.
Qu’est-ce qui vous intéresse dans les pratiques complémentaires à la médecine ?
Ce qui m’intéresse, c’est leur capacité à renforcer les ressources intérieures (attention, régulation émotionnelle, résilience, créativité..) , tout en soutenant une approche globale de la santé.
Je pratique moi-même régulièrement certaines de ces approches, que je n’oppose jamais à mon suivi médical, mais que je considère comme un prolongement naturel d’une médecine intégrative : une médecine qui relie corps, esprit, environnement et modes de vie.
Ces pratiques m’ont personnellement aidée à traverser des étapes clés de vie et à maintenir un équilibre durable.
Mais pour que leur potentiel se déploie pleinement, il faut un niveau de professionnalisation et de contrôle à la hauteur de leur impact. C’est précisément ce que SAMED met en place, et c’est aussi ce qui m’a donné confiance dans cette démarche. Pour moi, il ne s’agit pas d’opposer mais de compléter, d’articuler ces pratiques avec la médecine conventionnelle, et dans le monde du travail avec l’organisation du travail, avec les conditions psychosociales, physiques et environnementales du lieu de travail.
Quel est votre point de vue sur l’utilisation de ces pratiques en France ?
Je pense que la France entre dans un moment charnière : les pratiques complémentaires y sont de plus en plus plébiscitées, mais leur encadrement reste encore fragile.
Je crois que la labellisation SAMED représente une avancée majeure pour sécuriser le recours à ces pratiques, garantir la qualité des accompagnements et renforcer la confiance du public, des entreprises et des acteurs de santé.
En articulant l’éthique, la supervision, la transparence et la formation continue, SAMED contribue à professionnaliser un champ encore trop hétérogène, tout en s’inscrivant dans la perspective d’une médecine intégrative reconnue et rigoureuse.
C’est, selon moi, une approche qui replace la santé dans toutes ses dimensions (physique, psychique, sociale et organisationnelle ) et qui redonne à chacun la possibilité d’être acteur de son mieux-être, sans jamais en être « la variable d’ajustement ».
